Le Parisien – «L’obligation de protéger la vie» est «supérieure au secret de la confession», estime Jean-Marc Sauvé

Le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église réaffirme la nécessité que les autorités de l’Eglise relaient un message clair sur l’obligation faite au confesseur de signaler aux autorités judiciaires.

C’est une pierre dans le jardin de Mgr Eric de Moulins-Beaufort. Jean-Marc Sauvé, le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), affirme que « l’obligation de protéger la vie des personnes est supérieure à l’obligation du secret de la confession », dans un entretien à Famille Chrétienne où il plaide pour que ce sujet ne « cache pas l’ensemble des recommandations » de sa commission.

« L’obligation de protéger la vie des personnes est, de notre point de vue, supérieure à l’obligation du secret de la confession qui vise en particulier à protéger la réputation du pénitent », affirme le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), qui a publié ses conclusions mardi dernier sur la pédocriminalité dans l’Église depuis 1950.

Il réaffirme le point de vue de la Ciase qui, dans ses 45 recommandations, a préconisé que les autorités de l’Eglise relaient un message clair sur l’obligation faite au confesseur de signaler aux autorités judiciaires et administratives les cas de violences sexuelles sur un mineur ou une personne vulnérable. « C’est à l’Eglise de chercher la voie qui permettra de surmonter la contradiction dans laquelle nous sommes », précise-t-il.

Le Parisien. Article de la Rédaction. Publié le 11 octobre 2021.
©Photo: Thomas Coex/Afp